Des rendements alléchants qui font rêver, des concepts flous qui promettent monts et merveilles : est-ce vraiment possible ?
Vous avez sûrement vu passer des propositions vantant des revenus considérables à partir d’un investissement modeste. Des formations ou des méthodes d’investissement promettant des rendements annuels à deux, voire trois chiffres. Mais avant de céder à ces sirènes, prenez un instant pour réfléchir. Lorsqu’il s’agit de votre argent, la vigilance est de mise. Soyez critique et interrogez la faisabilité de telles promesses.
En 2024 encore, l’effondrement de Prime Energy (entreprise spécialisée dans les centrales solaires et le photovoltaïque) a fait les gros titres. De nombreux investisseurs, séduits par des perspectives prometteuses, ont vu leur capital partir en fumée. Cet exemple souligne l’importance de toujours s’informer, comprendre et analyser avant d’investir : quels sont les avantages ? Quels sont les risques, les frais et l’impact fiscal ?
Le domaine des investissements est vaste et complexe. Dans cet article, nous vous proposons quelques pistes de réflexion – sans prétendre à l’exhaustivité – sur divers types de placements : actions, immobilier, obligations, cryptomonnaies et autres produits financiers.
Investir dans les actions
Investir en actions, c’est devenir propriétaire d’une part d’une entreprise. En retour, l’entreprise peut choisir de redistribuer une partie de ses bénéfices sous forme de dividendes. Ces derniers sont considérés comme un revenu imposable pour l’investisseur.
Si l’entreprise prospère (en gagnant des parts de marché, en innovant ou en augmentant ses ventes, par exemple), davantage d’investisseurs chercheront à acquérir ses actions, et leur cours grimpera. Une spécificité suisse avantageuse : le gain en capital n’est pas imposable. Ainsi, si vous achetez une action à 50 CHF et la revendez à 70 CHF deux ans plus tard, vous ne paierez pas d’impôt sur les 20 CHF de plus-value, à condition d’être un investisseur privé.
Cependant, il est important de prendre en compte certains coûts liés à ce type de placement :
Frais d’acquisition : à l’achat de l’action,
Frais de conservation : pendant toute la durée de détention,
Frais de vente : lors de l’aliénation de l’action.
Pour évaluer la rentabilité de votre investissement, il faudra soustraire ces frais ainsi que les impôts des performances totales (dividendes + gain sur le cours).
La performance annuelle moyenne des actions suisses s’élève à environ 7,5 %. Cependant, très peu d’investisseurs parviennent à battre le marché. Selon une étude parue en 2023 dans Le Temps, moins de 10 % des gestionnaires y arrivent sur une période de 10 ans. Moins d’un gérant sur dix est meilleur que le marché - Le Temps Ces professionnels, talentueux et experts en analyse économique et financière, ne font pas de publicités tape-à-l'œil pour attirer quelques milliers de francs ou vendre des formations douteuses. Ils se concentrent essentiellement sur la gestion de grandes fortunes.
Diversifier les risques
Investir en actions comporte des risques. En cas de faillite d’une entreprise, l’actionnaire est le dernier à être remboursé, après les salariés et les créanciers. Pour limiter ce risque, il est primordial de diversifier vos investissements :
Investir dans plusieurs entreprises,
Diversifier les secteurs d’activité,
Étendre vos investissements à différentes régions du monde.
Une option populaire est d’investir dans des fonds de placement. Ces derniers regroupent les capitaux de plusieurs investisseurs pour acquérir un portefeuille diversifié d’actions. Cela permet de réduire les risques liés à une seule entreprise. Toutefois, soyez attentif aux frais supplémentaires qui peuvent s’appliquer, en fonction du type et de la stratégie du fonds.
À venir
La semaine prochaine, nous explorerons les investissements immobiliers, directs et indirects. Inscrivez-vous à notre newsletter pour ne pas manquer la suite de cet article_!